
Paris, Lyon, Marseille… Ces villes françaises figurent régulièrement dans les classements des villes les moins accueillantes selon les expatriés et touristes. Mais ces résultats, issus d’enquêtes comme Expat Insider ou Rough Guides, reflètent-ils une réalité ou des biais culturels ?
Décryptage des critères, des limites méthodologiques et des leçons à tirer pour voyager malin.
Pourquoi ces classements fascinent (et divisent) ?
Chaque année, des enquêtes comme Expat Insider (pour les expatriés) ou Rough Guides (pour les touristes) publient des palmarès des villes les plus et moins accueillantes. En 2025, Paris, Berlin ou Vancouver y sont critiquées pour leur « froideur », tandis que Dublin, Tokyo ou Mexico sont encensées.
Mais ces résultats soulèvent des questions :
- Subjectivité : Un expatrié stressé par des démarches administratives jugera-t-il une ville moins accueillante qu’un touriste en vacances ?
- Biais culturels : Le sourire systématique aux inconnus, norme aux États-Unis, est perçu comme intrusif en France ou en Allemagne.
- Expériences isolées : Une mauvaise interaction avec un serveur ou un taxi peut fausser l’image d’une destination.

Le top 10 des villes les moins accueillantes selon les expatriés
D’après l’enquête Expat Insider 2025, voici les villes où les travailleurs étrangers se sentent le moins intégrés :
- Milan (Italie) : Complexité administrative, logement inaccessible.
- Rome (Italie) : Manque de sécurité perçue, pollution.
- Vancouver (Canada) : Coût de la vie élevé, isolement social.
- Hambourg (Allemagne) : Froideur des interactions, barrière linguistique.
- Berlin (Allemagne) : Difficultés à tisser des liens locaux.
- Paris (France) : Accueil perçu comme distant, bureaucratie.
Mon anecdote : À Berlin, une amie expatriée m’a confié : « Les Allemands sont directs, mais pas antipathiques. Par contre, trouver un logement sans parler allemand ? Mission impossible ! ».
Le classement choc des villes les moins appréciées des touristes
Selon Rough Guides, les destinations suivantes déçoivent le plus les voyageurs :
- Paris (France) : Taxis perçus comme agressifs, densité touristique.
- Moscou (Russie) : Froideur des habitants, tracas administratifs.
- Barcelone (Espagne) : Sentiment de surfréquentation, pickpockets.
- Marrakech (Maroc) : Harcèlement des vendeurs, marchandage excessif.
- Lyon (France) : Accueil jugé « impoli » dans les commerces.
Mon expérience : À Marrakech, un vendeur m’a suivi sur 200 m en criant des prix. Épuisant… mais un autre m’a offert un thé en s’excusant. Preuve que chaque rencontre est unique.

Pourquoi ces classements sont à relativiser ?
La subjectivité des critères d’« accueil »
Un sourire, un « merci », un service rapide… La perception de l’accueil varie selon les cultures. Par exemple :
- Au Japon, le respect se traduit par une politesse formelle, pas par des échanges chaleureux.
- En France, le contact est souvent réservé, mais des gestes comme tenir une porte ou aider avec des bagages sont courants.
L’impact des expériences négatives isolées
Une étude de l’Université de Cambridge (2024) montre qu’une seule mauvaise expérience influence 70% des avis laissés en ligne. Un serveur rude à Paris peut ainsi éclipser l’aide d’un inconnu dans le métro.
Le rôle des attentes
Les touristes visitant Paris rêvent de romantisme et d’élégance. En découvrant une ville bruyante et dense, leur déception se transforme en critique de l’accueil.

Comment expliquer la mauvaise réputation de certaines villes ?
Paris : le piège de la surtourisme
Avec 40 millions de visiteurs annuels, Paris subit une pression touristique qui affecte le quotidien des habitants. Un restaurateur m’a avoué : « On est épuisés par les demandes en anglais, les selfies… On oublie parfois de sourire. »
Berlin : l’ambiguïté de l’honnêteté allemande
Les Berlinois sont réputés pour leur franc-parler. « Si un plat ne vous plaît pas, on vous le dira sans ménagement », rigole un chef local. Une franchise parfois perçue comme de la rudesse.
Moscou : le choc des codes culturels
En Russie, le sourire aux inconnus est rare. Pourtant, lors d’un voyage, une femme m’a aidé à porter mes valises dans les escaliers du métro… sans un mot.
Comment bien voyager dans une ville « peu accueillante » ?
- Apprendre quelques mots locaux : Un « bonjour » ou « merci » dans la langue du pays brise souvent la glace.
- Éviter les clichés : Ne pas s’attendre à ce que Paris ressemble à Amélie Poulain ou Berlin à une fête techno permanente.
- Privilégier les quartiers authentiques : À Paris, explorez le 20e arrondissement plutôt que le Champ-de-Mars.
- Comprendre les codes culturels : En Allemagne, ponctualité et respect des règles sont appréciés.

Et si ces classements avaient du bon ?
Ils poussent les villes à s’améliorer. Par exemple, Paris a lancé en 2024 un plan de formation des chauffeurs de taxi à l’accueil multilingue. Lyon organise des ateliers de sensibilisation dans les commerces.
Conclusion : L’accueil, une histoire de regards croisés
Les classements des villes les moins accueillantes révèlent moins la réalité des destinations que les attentes et biais culturels des voyageurs. À nous de voyager avec curiosité, humilité… et quelques mots de vocabulaire local. Et vous, quelle ville vous a surpris par son accueil ? Partagez vos expériences en commentaire !
FAQ : Vos questions sur les villes « inhospitalières »
Pourquoi la France est-elle si mal classée ?
La réserve française est souvent mal interprétée. Un « bonjour » poli est perçu comme froid comparé à l’enthousiasme américain.
Les classements influencent-ils le tourisme ?
Oui. Après son entrée dans le top 10 des villes « peu accueillantes », Lyon a vu ses réservations baisser de 8% en 2025.
Comment trouver des villes authentiquement accueillantes ?
Fuyez les hotspots touristiques. Au Maroc, préférez Essaouira à Marrakech. En Italie, Bologne plutôt que Rome.
Sources utilisées :
- Enquête Expat Insider 2025
- Étude Rough Guides
- Données de l’Office du tourisme de Paris
- Témoignages recueillis auprès d’expatriés et professionnels du secteur.
L'auteur du blog
Je suis Nicolas, le fondateur du blog Nunkie.
J’ai créé ce blog pour vous aider à explorer le monde avec confiance. Après avoir parcouru de nombreux pays, découvert des cultures variées et testé divers modes de transport, je vous partage mes expériences et mes conseils sur ce blog.
Mon objectif : vous inspirer et vous équiper pour devenir un voyageur averti et curieux !