
Les couchers de soleil dorés sur la caldeira, les maisons blanchies à la chaux et les dômes bleus emblématiques… Santorin incarne le rêve méditerranéen. Pourtant, en 2025, cette perle des Cyclades cristallise toutes les tensions du tourisme de masse. Alors que l’île grecque attire toujours 3,4 millions de visiteurs annuels, des voix s’élèvent pour alerter sur une réalité moins idyllique : surtourisme, risques sismiques et mesures restrictives remettent en question son statut de paradis incontournable.
Santorin 2025 : Le rêve grec en sursis
En 2024, Santorin a enregistré 3,4 millions de visiteurs, soit 220 touristes pour 100 habitants selon les données du Parlement européen. Une pression insoutenable pour une île de 76 km², où les files d’attente pour prendre LA photo Instagram devant les chapelles d’Oia peuvent durer 20 minutes.
Lors de mon dernier repérage en juillet 2024, j’ai vu des groupes de croisiéristes débarquer par vagues de 8 000 personnes/jour, transformant les ruelles pavées en marées humaines. Un guide local, Kostas Sakavaras, m’a confié : « Beaucoup ne savent même pas qu’ils sont en Grèce… Ils croient parfois être en Turquie ! ».
Les 5 raisons pour lesquelle les touristes fuient Santorin en 2025
Le surtourisme : Une machine à broyer l’authenticité
L’enfer des croisiéristes
Dès 2025, une taxe de 20€ sera imposée aux passagers de bateaux de croisière, et leur nombre plafonné à 8 000/jour. Malgré cela, l’expérience sur place reste problématique :
- 1000 touristes/km² aux heures de pointe.
- 500 bus et 4000 minibus saturant les routes.
- Attente moyenne de 45 minutes pour un restaurant à Fira.
« J’ai dû réserver mon dîner 3 jours à l’avance en août 2024, même dans les tavernes “secrètes” que je connaissais », témoigne Maria, une expatriée française installée sur l’île.

Airbnb : Le casse-tête du logement
Le maire Nikos Zorzos a interdit toute nouvelle création de lits touristiques. Résultat ? Les prix des locations ont grimpé de 37% depuis 2023, avec des studios basic à 250€/nuit en haute saison.
L’urgence environnementale : Une île au bord de la rupture
- 15-20% de la surface de l’île est bétonnée vs 1% sur les autres Cyclades.
- 600 kg de déchets/jour générés par les navires de croisière.
- 7 allers-retours quotidiens imposés aux ânes de bât, selon les associations animalières.
Lors d’une randonnée vers le volcan, j’ai constaté des déchets plastiques accrochés aux falaises, paradoxe cruel pour une destination « carte postale ».
Les séismes de 2025 : Une épée de Damoclès
Depuis février 2025, Santorin subit une crise sismique historique :
- 23 500 secousses en un mois.
- Magnitude 5.3 enregistrée le 10 février.
- 7 000 évacuations en 48 heures.
- Piscines vidangées par précaution dans les hôtels.
Bien que les experts rassurent sur l’absence de lien direct avec le volcan, l’incertitude géologique plane. « Mes clients annulent leurs réservations pour 2025, même sans remboursement », déplore Sofia, propriétaire d’un hôtel boutique.
Nouvelles restrictions : Des vacances sous contraintes
Ce qui change en 2025 :
- Jauge crucière : Maximum 8 000 passagers/jour.
- Interdiction de créer de nouveaux hébergements.
- Zones réglementées : Accès limité au Vieux Port de Fira et aux falaises.
L’alternative responsable : Peut-on encore visiter Santorin autrement ?
Conseils d’experts pour une expérience viable
- Hors saison : Privilégier avril-mai ou octobre.
- Éviter Oia à partir de 16h (afflux pour le coucher de soleil).
- Choisir des hébergements certifiés Green Key ou Travelife.
- Réserver les sites clés 2 mois à l’avance (volcan, vignobles).

Les destinations alternatives plébiscitées par les experts
Milos : Le secret le mieux gardé des Cyclades
Avec seulement 140 000 visiteurs/an, cette île volcanique offre des paysages lunaires et des criques isolées. Son village de Klima, aux maisons de pêcheurs colorées, rappelle Santorin… sans les foules.
Folegandros : L’authenticité préservée
Classée parmi les 10 îles les plus durables par l’UE, elle limite volontairement sa capacité d’accueil à 5 000 lits.
Conclusion : Un paradis à réinventer
Santorin reste une merveille géologique, mais son modèle touristique atteint ses limites. Comme le résume Giorgos Damigos, hôtelier engagé : « Nous devons choisir entre être un parc d’attractions ou préserver notre âme ». Pour 2025, peut-être vaut-il mieux découvrir d’abord les alternatives… et laisser à Santorin le temps de retrouver son équilibre.
« Le vrai voyageur ne cherche pas l’instantané parfait, mais l’harmonie durable » – Citation personnelle.
FAQ
Pourquoi Santorin est-elle déconseillée par certains experts en 2025 ?
Santorin est déconseillée principalement en raison du surtourisme (3,4 millions de visiteurs annuels sur une île de 76 km²), d’une crise sismique historique (23 500 secousses en un mois début 2025), de nouvelles restrictions touristiques, de la dégradation environnementale et de l’inflation des prix d’hébergement (+37% depuis 2023).
Combien de touristes visitent Santorin chaque année ?
En 2024, Santorin a enregistré 3,4 millions de visiteurs, ce qui représente environ 220 touristes pour 100 habitants selon les données du Parlement européen. Cette concentration est particulièrement problématique pour une île de seulement 76 km².
Quelles sont les nouvelles restrictions touristiques à Santorin en 2025 ?
Les nouvelles mesures incluent une taxe de 20€ imposée aux passagers de bateaux de croisière, un plafonnement à 8 000 croisiéristes par jour, l’interdiction de créer de nouveaux hébergements touristiques, et des zones à accès limité comme le Vieux Port de Fira et certaines sections des falaises.
Quelle est la situation sismique à Santorin en 2025 ?
Depuis février 2025, l’île subit une crise sismique sans précédent avec 23 500 secousses enregistrées en un mois. Une secousse de magnitude 5.3 a été enregistrée le 10 février, entraînant l’évacuation de 7 000 personnes en 48 heures. Bien que les experts affirment qu’il n’y a pas de lien direct avec une éruption volcanique imminente, l’incertitude persiste.
Quels sont les problèmes environnementaux à Santorin ?
L’île fait face à plusieurs défis environnementaux majeurs : 15-20% de sa surface est bétonnée (contre 1% sur les autres Cyclades), les navires de croisière génèrent 600 kg de déchets par jour, et les ânes de bât sont soumis à 7 allers-retours quotidiens selon les associations de protection animale. La pollution plastique est également visible jusque sur les falaises.
Quand est la meilleure période pour visiter Santorin en évitant les foules ?
Les experts recommandent de privilégier les mois d’avril-mai ou octobre, en dehors de la haute saison touristique. Ces périodes offrent un climat agréable tout en évitant les foules massives de l’été.
Quelles sont les alternatives à Santorin dans les Cyclades ?
Deux alternatives principales sont recommandées : Milos, qui accueille seulement 140 000 visiteurs par an et offre des paysages volcaniques similaires avec son village coloré de Klima ; et Folegandros, classée parmi les 10 îles les plus durables par l’UE, qui limite volontairement sa capacité d’accueil à 5 000 lits.
Comment visiter Santorin de manière plus responsable ?
Pour une expérience plus durable, il est conseillé de voyager hors saison (avril-mai ou octobre), d’éviter Oia après 16h (moment d’affluence pour le coucher de soleil), de choisir des hébergements certifiés Green Key ou Travelife, et de réserver les sites clés comme le volcan ou les vignobles au moins 2 mois à l’avance.
Quel est le coût moyen d’un hébergement à Santorin en 2025 ?
Suite à l’interdiction de créer de nouveaux hébergements touristiques, les prix des locations ont augmenté de 37% depuis 2023. En haute saison 2025, un studio basique coûte environ 250€ par nuit, ce qui rend l’île de moins en moins accessible aux voyageurs à budget modéré.
Les croisières sont-elles toujours autorisées à Santorin ?
Oui, mais elles sont désormais régulées. À partir de 2025, une taxe de 20€ est imposée à chaque passager de bateau de croisière, et leur nombre est plafonné à 8 000 personnes par jour. Malgré ces mesures, l’impact des débarquements massifs reste problématique pour l’expérience sur l’île.
L'auteur du blog
Je suis Nicolas, le fondateur du blog Nunkie.
J’ai créé ce blog pour vous aider à explorer le monde avec confiance. Après avoir parcouru de nombreux pays, découvert des cultures variées et testé divers modes de transport, je vous partage mes expériences et mes conseils sur ce blog.
Mon objectif : vous inspirer et vous équiper pour devenir un voyageur averti et curieux !