
Le mont Everest, toit du monde culminant à 8 848 mètres, est devenu en quelques décennies le symbole des dérives du tourisme d’altitude.
D’un lieu mythique réservé aux alpinistes expérimentés, il s’est transformé en destination prisée du tourisme de masse, avec des conséquences dramatiques tant sur le plan humain qu’environnemental.
L’évolution du tourisme sur l’Everest
De l’exploration à l’exploitation
Dans les années 1970, à peine 1 400 personnes visitaient la région.
Aujourd’hui, ce sont plus de 32 100 touristes qui s’y pressent chaque année, accompagnés de 80 000 porteurs et personnels de service.
Cette explosion du tourisme de masse a radicalement transformé le visage de la montagne sacrée.

Un business lucratif
Le permis d’ascension coûte aujourd’hui 11 000 dollars, auxquels s’ajoutent environ 35 000 dollars de frais divers pour une expédition complète.
Les agences de voyage se sont multipliées au Népal, bradant parfois leurs prix pour attirer une clientèle pas toujours préparée aux défis de la haute altitude.
Les conséquences dramatiques
Impact environnemental
L’Everest est tristement devenu la plus haute décharge du monde. Sous la neige immaculée s’accumulent :
- Bouteilles d’oxygène vides.
- Morceaux de tentes abandonnés.
- Déchets en tous genres.
- Équipements délaissés.
Risques humains
La saison 2019 a été particulièrement meurtrière avec onze décès, un record depuis 2015. Les causes sont multiples :
- Embouteillages en zone de mort.
- Mal aigu des montagnes.
- Inexpérience des grimpeurs.
- Conditions météorologiques extrêmes.
La réalité derrière le rêve
Une préparation insuffisante
De nombreux témoignages alertent sur le manque de préparation des aspirants alpinistes. “J’ai croisé beaucoup de gens qui s’entraînaient à chausser leurs crampons au niveau de la cascade de glace”, rapporte un pompier ayant réalisé l’ascension.

L’impact sur les populations locales
Le tourisme de masse affecte profondément les communautés locales :
- Déforestation pour le confort des touristes.
- Pollution des sources d’eau.
- Modification des modes de vie traditionnels.
Solutions et perspectives
Vers un tourisme responsable
Des initiatives émergent pour limiter l’impact environnemental :
- Expéditions de nettoyage.
- Limitation du nombre de permis.
- Installation d’infrastructures écologiques.

Recommandations pour une ascension éthique
Pour ceux qui rêvent de gravir l’Everest :
- Se préparer sérieusement pendant plusieurs années.
- Choisir une agence responsable.
- Respecter l’environnement et les populations locales.
Entre tourisme de masse et préservation : Les défis d’un patrimoine menacé
Le tourisme sur l’Everest illustre parfaitement les dérives du tourisme de masse en haute montagne.
Entre rêve d’accomplissement personnel et réalité brutale, l’ascension du toit du monde nécessite une profonde remise en question de nos pratiques touristiques pour préserver ce lieu unique pour les générations futures.
La montagne n’est pas un terrain de jeu, et son ascension ne devrait pas être considérée comme un simple produit touristique. Il est urgent de repenser notre rapport à ces espaces sacrés et de développer un tourisme plus respectueux et responsable.
FAQ
Combien coûte l’ascension de l’Everest en 2025 ?
Le permis d’ascension passe à 15 000 dollars en 2025 (contre 11 000 dollars actuellement). Le coût total d’une expédition varie entre 40 000 et 100 000 dollars selon le niveau de service.
Quelle est la durée d’une expédition sur l’Everest ?
Une expédition typique dure 3 à 4 mois. Elle débute fin mars à Katmandou, suivie d’une période d’acclimatation en avril, pour une tentative d’ascension généralement à la mi-mai.
Quelles sont les conditions requises pour obtenir un permis d’ascension ?
Il faut justifier de l’ascension d’un sommet d’au moins 6 500 mètres d’altitude et faire appel à une agence expérimentée dans l’Himalaya avec un guide népalais obligatoire.
Quel est l’impact environnemental du tourisme sur l’Everest ?
L’Everest génère plus de 250 tonnes de déchets par an, incluant bouteilles d’oxygène, tentes abandonnées et déchets divers. Les décharges à ciel ouvert se multiplient, polluant sols et cours d’eau.
Comment se déroule l’ascension ?
L’ascension se fait par étapes avec plusieurs camps : camp de base (5 300m), camp 1 (6 100m), camp 2 (6 400m), camp 3 (7 000m) et camp 4 (8 000m). Des équipes techniques installent échelles et cordes fixes en amont.
Quels sont les principaux risques ?
Les risques majeurs incluent le mal aigu des montagnes, les conditions météorologiques extrêmes, les embouteillages en zone de mort et l’inexpérience des grimpeurs.
Quelles initiatives sont prises pour préserver le site ?
Des projets comme “Tri-Haut” émergent pour améliorer la gestion des déchets. Le gouvernement népalais limite le nombre de permis et des infrastructures écologiques sont progressivement installées.
Quelle est la meilleure période pour tenter l’ascension ?
La période idéale se situe à la mi-mai, après une phase d’acclimatation en avril. La plupart des expéditions se terminent début juin.
L'auteur du blog
Je suis Nicolas, le fondateur du blog Nunkie.
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