L’été 2025 apporte son lot de soleil et de chaleur sur les plages d’Aquitaine, mais un phénomène préoccupant risque de gâcher les vacances de nombreux baigneurs.
Les physalies, également surnommées “fausses méduses” ou encore “galères portugaises”, font leur grand retour sur le littoral atlantique, semant la panique et perturbant l’activité touristique.
Qu’est-ce qu’une physalie ?
Contrairement aux apparences, la physalie n’est pas une méduse, mais un hydrozoaire colonial. Elle se distingue par une flotte bleutée à la surface de l’eau et de longs filaments urticants, pouvant mesurer jusqu’à 50 mètres. Ces filaments contiennent une puissante toxine capable de provoquer de sévères brûlures, des réactions allergiques, et dans de rares cas, des complications graves.
Un phénomène en recrudescence sur la côte Atlantique
Depuis quelques années, les observations de physalies se multiplient le long de la côte aquitaine : Pays basque, Landes, Gironde. En 2025, plusieurs communes balnéaires du Sud-Ouest (Capbreton, Biscarrosse, Arcachon) ont dû restreindre la baignade et renforcer la surveillance après la découverte de plusieurs centaines de spécimens échoués sur la plage.
Ce phénomène serait lié à plusieurs facteurs environnementaux, notamment :
- La hausse des températures de l’eau.
- Les courants marins favorables.
- Le changement climatique, qui bouleverse les habitudes migratoires de nombreuses espèces.
Hausse du nombre de piqûres
Selon les chiffres de la Croix Rouge Française et du Centre antipoison de Bordeaux, pas moins de 300 cas de piqûres de physalies auraient été recensés sur le littoral aquitain en juin et juillet 2025, soit une augmentation de 40 % par rapport à l’été précédent.
Quels risques pour la santé ?
La piqûre de physalie est particulièrement douloureuse et peut provoquer :
- Brûlures sévères.
- Œdèmes.
- Troubles cardiaques et respiratoires chez les sujets allergiques.
- Vomissements, vertiges.
La majorité des victimes sont des enfants, des surfeurs et des vacanciers peu informés sur les dangers de cet animal .
Comment se protéger des physalies sur les plages d’Aquitaine ?
Voici les conseils de prévention à appliquer en cas d’alerte sur la présence de physalies :
- Consulter les affichages aux postes de secours avant de se baigner. Les zones surveillées signalent désormais la présence de physalies avec un panneau spécifique.
- Ne pas toucher les physalies, ni sur le sable, ni dans l’eau, même mortes. Les filaments restent urticants plusieurs jours après échouage.
- Porter une combinaison intégrale pour les activités nautiques à risque (surf, paddle, bodyboard).
- Éviter les baignades isolées : privilégier les zones surveillées et écouter les recommandations des MNS.
Que faire en cas de piqûre de physalie ?
- Sortir immédiatement de l’eau.
- Rincer la zone touchée à l’eau de mer (surtout pas d’eau douce) pour ne pas aggraver la libération des toxines.
- Enlever délicatement les filaments avec une pince ou un bâton (jamais à mains nues).
- Consulter sans délai un poste de secours.
En cas de malaise respiratoire ou cardio-vasculaire, appeler le 15 ou le 112 en urgence.
L’impact sur le tourisme et les professionnels du littoral
Le retour massif des physalies inquiète aussi les professionnels du tourisme. Les plages d’Aquitaine font partie des destinations favorites des touristes français et étrangers durant l’été.
Selon le Comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, la fréquentation des plages touchées a chuté de près de 25 % lors des épisodes les plus marqués.
Les écoles de surf et les clubs de baignade connaissent un ralentissement de leurs activités. Certains restaurateurs et hôteliers déplorent des annulations de réservations, alors que les vacanciers redoutent les risques sur leurs enfants.
Mesures locales et communication renforcée
Face à un phénomène qui semble s’accentuer d’année en année, les communes du littoral misent sur :
- Une surveillance accrue des plages.
- La formation des sauveteurs aux gestes d’urgence spécifiquement adaptés aux piqûres de physalies.
- Campagnes d’information via panneaux, applications météo locales, réseaux sociaux.
- Des essais de ramassage manuel des physalies échouées, bien que ce procédé reste dangereux et très limité en efficacité.
Pourquoi y a-t-il plus de physalies sur les plages d’Aquitaine ?
Diverses études scientifiques ont démontré l’impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes marins. L’augmentation de la température de l’eau entraîne une modification de la répartition géographique des espèces gélatineuses, dont les physalies. Selon l’INPN et l’Ifremer, ces conditions sont exacerbées par la modification des courants atlantiques et une raréfaction de certains prédateurs naturels .
De plus, le dérèglement des écosystèmes marins, lié à la pollution et à la surpêche, fragilise le contrôle biologique dont bénéficiaient auparavant les communautés littorales. Les physalies profitent alors de niches vacantes pour se multiplier.
Vacances en Aquitaine : prudence, mais pas de panique
Si la présence accrue des physalies sur les plages reste un vrai souci, il ne doit pas pour autant conduire à la psychose ou à la désertion massive des côtes atlantique. Les autorités veillent à :
- Multiplier les patrouilles de surveillance.
- Informer le public.
- Signaler toutes découvertes de physalies auprès des secours.
- Former les professionnels du tourisme sur les conduites à tenir.
La prudence, la coopération et la vigilance permettront d’éviter la grande majorité des accidents graves.
À retenir
- Physalie : animal marin urticant présent en nombre sur les plages de l’Atlantique.
- Danger : brûlures sévères, réactions allergiques.
- Hausse des piqûres enregistrées en 2025.
- Impact sur le tourisme : fréquentation en baisse et inquiétude des professionnels.
- Prévention : affichages, surveillance, vigilance maximale surtout pour les enfants.
Pour plus d’informations, consultez le site des services de secours locaux, ainsi que les actualités en temps réel sur les risques marins en Nouvelle-Aquitaine.
N’oubliez pas : l’information et la prévention restent les meilleurs alliés pour passer un été serein sur les plages d’Aquitaine !
Etudes et sources
Rapport S. Dupuis, “Les animaux urticants du littoral Atlantique”, Centre Antipoison de Bordeaux, 2024
Croix Rouge Française, “Bilan des interventions estivales sur le littoral aquitain”, juillet 2025
Dubos, P., L’impact du réchauffement climatique sur la faune atlanto-méditerranéenne, INPN/Ifremer, 2023
Communiqué du Centre Régional de Surveillance et de Sauvetage Aquitain, Juillet 2025
Comité Régional du Tourisme Nouvelle-Aquitaine, “Tourisme & sécurité : bilan estival 2025”, août 2025
Ifremer, “Espèces gélatineuses : dynamiques et défis pour le littoral français”, 2022
L'auteur du blog
Je suis Nicolas, le fondateur du blog Nunkie.
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Mon objectif : vous inspirer et vous équiper pour devenir un voyageur averti et curieux !
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